L'Inde ne cesse de fasciner l'Occident. Dans l'image fantasmatique que l'on s'en fait, les splendeurs passées, ressuscitées par l'imaginaire du cinéma, voisinent avec les lépreux de Calcutta, chers à une littérature sentimentale et complaisante; l'or se mêle à la misère et à la boue. Massacres de l'Assam, émeutes hindouistes de Bombay, assaut donné au Temple d'Or d'Amritsar, assassinat d'Indira Gandhi, chasse aux Sikhs dans les faubourgs de Delhi: à la une de l'actualité, l'Inde, il est vrai, ne cesse de traverser des crises sanglantes. Faut-il dès lors croire, comme l'ont écrit tant de commentateurs, que la civilisation indienne est grièvement blessée?
L'Inde ne cesse de fasciner l'Occident. Dans l'image fantasmatique que l'on s'en fait, les splendeurs passées, ressuscitées par l'imaginaire du cinéma, voisinent avec les lépreux de Calcutta, chers à une littérature sentimentale et complaisante; l'or se mêle à la misère et à la boue. Massacres de l'Assam, émeutes hindouistes de Bombay, assaut donné au Temple d'Or d'Amritsar, assassinat d'Indira Gandhi, chasse aux Sikhs dans les faubourgs de Delhi: à la une de l'actualité, l'Inde, il est vrai, ne cesse de traverser des crises sanglantes. Faut-il dès lors croire, comme l'ont écrit tant de commentateurs, que la civilisation indienne est grièvement blessée?